fiche de lecture n° 4. Le 20 octobre 2006
Dominique Lahary. L’accès aux catalogues des bibliothèques à l’âge des bibliothèques numériques et des moteurs de recherche : écarts, perturbations, mutation ? In Les bibliothèques numériques, 2005, p. 87 à 105.
Résumé :
Dans une bibliothèque, l’usager va le plus souvent, accéder à l’information par la recherche dans les rayonnages, ensuite par une demande auprès du personnel, en dernier lieu par le recours au catalogue. Ce dernier est passé du stade imprimé et diffusé sur un territoire défini dont la mise à jour était difficile, au catalogue sur fiche dont l’accès à distance n’était plus possible mais cela facilitait la mise à jour. De plus l’important étant de trouver l’information, ces catalogues papier permettaient une recherche approximative plus aisée malgré les défauts que pouvaient représenter les restrictions des notices descriptives ou des accès.
L’informatisation des catalogues souvent en mode web, a été réalisé de façon uniforme dans les bibliothèques. Après moultes études comparatives sur le net, un catalogue informatisé devait reprendre la classification de la bibliothèque qui est en fait sur place, le classement dans les rayonnages. Il faut proposer un outil de recherche ressemblant au classement dans les rayonnages par thèmes en plus de la recherche classique par titre, auteurs , mots-matières.
Par ailleurs, le lecteur ne doit pas avoir à traduire sa question en langage documentaire. Il faut qu’il indique comme dans le cas des moteurs de recherche un ou plusieurs mots pour lesquels il aura un certain nombre de réponses. Les logiciels libres et commerciaux ont d’ailleurs évolués dans ce sens. Ce groupe de travail reconnaît ne pas avoir trouvé le système sans défaut car il reste encore plusieurs difficultés dont notamment la rapidité d’utilisation pour les internautes qui souhaitent avoir leur réponse en « deux clic ». Elle a permis de se rendre compte que les interrogations en langage naturel ne correspondait pas à l’indexation en langage documentaire ce qui conduit à des réponses trop nombreuses ou inexistantes. Entre ces deux maux le bruit et le silence : quel est celui recherché par l’usager ? Les catalogues informatisés ont apporté quelques avantages en cas de réponses multiples, elles sont classées par ordre de pertinence, la recherche peut être le résultat du croisement de plusieurs critères, d’une recherche sur plusieurs champs simultanément et d’approximation phonétique, d’un accès à distance sans limitation géographique par contre le défaut le plus important est la restriction de la recherche par hasard.
Commentaires :
Les sujets de discussion, de réflexion induits par cet article portent sur la notion de rapidité, d’urgence dans les services culturels, tous les organismes ont-ils les moyens matériels, en personnel pour évoluer vers l’informatisation, la suppression des catalogues papier est-elle indispensable pour que les lecteurs aillent vers l’informatique, tout le monde a-t-il la capacité d’utiliser l’ordinateur, doit-on demander aux utilisateurs de revenir avec une personne sachant manipuler l’ordinateur, est-ce aux personnels responsables de l’accueil du public de se transformer en formateur pour un public très divers ?
D’autre part, la mise sur internet des catalogues, des répertoires a fait augmenter le nombre des consultations sur place, parmi le public certains ne savaient pas où trouver l’information dans les catalogues papier. L’interrogation simultanée des catalogues de plusieurs organismes est rendue possible par des systèmes innovants. Un surcroît d’activité est due aux personnes qui ne sachant pas bien utiliser les fonctionnalités de leur ordinateur, téléphonent pour obtenir de l’aide d’un personnel pas toujours formé. Par contre un gain de temps et une facilité de travail sont perceptibles car les fiches ne doivent plus être tenues à jour, ni saisies en plusieurs exemplaires, ni rangées dans les différents tiroirs auteurs, mot-matières. Ces notices peuvent même être récupérer sur le site de la BNF. Reste un point primordial, le budget que les collectivités sont prêtes à allouer pour l’informatisation qui ne représente pas seulement le coût des postes mais aussi le développement d’un réseau informatique performant et un suivi adéquat.
Voir aussi fiche de lecture de Doriane : http://bdandagry.wordpress.com/2006/11/26/5-dominique-lahary-l%e2%80%99acces-aux-catalogues-des-bibliotheques-a-l%e2%80%99age/
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